Cancers et tumeurs du pancréas : diagnostic et prise en charge

Le cancer du pancréas est un cancer qui fait peur. Même si c’est un cancer des plus rares, que 5 % des personnes atteintes en guérissent. Ce cancer touche davantage les hommes que les femmes. Il survient généralement après l’âge de 50 ans. Situé en plein milieu de l’abdomen, le pancréas est une glande ayant deux fonctions principales : fabriquer les enzymes nécessaires à la digestion des graisses (le pancréas exocrine) et fabriquer l’insuline, hormone régulant le taux de sucre dans le sang (le pancréas endocrine). Le cancer du pancréas se manifeste par une division des cellules normales du pancréas, de manière anarchique. Leur nombre augmente et forme ainsi une tumeur qui va se développer au fil du temps et toucher les tissus voisins pour finir par les détruire.

Qu’est-ce que le cancer du pancréas ?

La présence d’une tumeur maligne au niveau du pancréas révèle un type de cancer. Lorsque que ce dernier touche les cellules fabricant l’insuline, on parle de tumeur endocrine qui s’accompagne d’un diabète. Quand ce sont les cellules produisant les enzymes qui sont atteintes, la tumeur cancéreuse est appelée un adénome carcinome. Dans ce dernier cas, c’est l’ensemble des fonctions digestives qui sont ainsi atteintes.

Il est à noté également, que la tumeur peut toucher les autres organes voisins, venant par exemple comprimer l’estomac situé juste au-dessus, ou bien encore atteindre la partie supérieure de l’intestin et le duodénum, entourant le pancréas. Les symptômes ici sont les suivants : manque d’appétit, nausées, vomissements et perte de poids rapide et considérable.

Dans certains cas, le canal de la vésicule biliaire peut aussi être atteint par la tumeur. Si le canal est comprimé, la bile ne pourra plus s’écouler normalement dans le duodénum. Apparaît alors une jaunisse.

Pour connaître les dernières actualités sur le cancer du pancréas, consultez le site de l’association Espoire dirigée par le professeur Bertrand Dousset

Quels examens permettent de poser le diagnostic d’un cancer du pancréas ?

Suite à des examens de scanner ou de radiographie des lésions suspectent peuvent être détectées dans le pancréas. Néanmoins, pour confirmer ou infirmer un diagnostic de cancer pancréatique un examen complet est nécessaire, soit une écho-endoscopie. Cette dernière, comme son nom l’indique est la combinaison d’une échographie et d’une endoscopie. Elle reste la technique la plus adaptée et la plus fiable pour examiner de manière plus précise le pancréas ainsi que les voies biliaires. C’est essentiellement un examen dont la principale finalité et l’analyse détaillée et approfondies des lésions détectées. Habituellement réalisé sous anesthésie générale, la plupart des patients supportent bien ce type d’examen.

À travers la paroi de l’estomac, une échographie du pancréas est ainsi réalisée. Lorsque la masse tumorale semble suspecte, un prélèvement est opéré pour examiner la nature exacte de la tumeur. Des analyses histologiques sont donc menées afin de déceler les types de cellules cancéreuses ainsi prélevées.

Grâce à cette technique, il est désormais possible d’avoir accès à toutes les parties du pancréas. Suite à ces analyses, un traitement adapté est rapidement mis en place.

Quels sont les traitements possibles ?

Les traitements visent tout d’abord à atténuer la douleur. Puis selon le type de cancer, la taille, le nombre et la localisation des tumeurs, la chirurgie est envisagée pour tenter de les détruire.

Pour le cancer du pancréas, deux types de traitement sont possibles :

  • La chirurgie : elle permet d’enlever les tumeurs en retirant la partie du pancréas atteinte.
  • La chimiothérapie : elle vise à ralentir, voire stopper le développement et la propagation des cellules cancéreuses.
  • La radiothérapie est parfois associée à la chimiothérapie, on parle alors de radio chimiothérapie

La chirurgie n’est utile que pour une tumeur ne présentant pas de métastase, limitée au pancréas ou, si elle s’est propagée, qui n’a pas envahi de vaisseaux sanguins importants comme l’artère mésentérique supérieure ou le tronc cœliaque.