Est-ce qu’il va m’étrangler ? Est-ce qu’il va me frapper comme l’autre fois ? C’est le genre de question que posent toutes les victimes de violences conjugales, sexuelles, femmes, hommes et même enfants.
Chaque année, presque 4 000 personnes consultent chaque année le centre d’Accueil d’Urgences des Victimes d’Agressions à Bordeaux. 60 % des victimes de la cellule sont des femmes. Selon la directrice du centre, la CAUVA Sophie Gromb, le centre n’est pas uniquement un service de consultation, il fallait que ces victimes d’agressions et de violences soient prises en charge par des professionnels de santé formés en organisme de formation afgsu (Formation aux gestes et soins d’urgence) en arrêtant le parcours du combattant connu à Bordeaux et à toutes les régions et villes françaises.
Le Centre d’Accueil d’Urgences des Victimes d’Agression kesako ?
Crée en 1999, par la bordelaise Sophie Gromb, le centre est pilote en France et même en Europe. A la prise en charge médicale s’ajoutent l’aspect phycologique social et juridique. Quelques soient l’agression, les victimes peuvent porter plainte dans la cellule. Le Centre d’Accueil d’Urgences des Victimes d’Agressions est un centre unique en France. Car dans ce centre, la victime reçoit les soins nécessaires médicaux et sociaux et peut porter plainte directement à partir du centre. En outre, les dossiers des victimes qui ne souhaitaient pas porter plaints seront stockés dans les archives du centre et pouvant être un argument de preuves si un jour la victime change son avis et décide de faire appel à la justice.
Le rôle du CAUVA pour le mineur dans les situations de violence conjugale est essentiellement d’accompagner la réflexion de ces femmes victimes autour de la nécessité de protéger leurs enfants qui se trouvent dans des situations extrêmement délétère pour eux.
Dans les cas de violences intrafamiliales, les mineurs sont souvent les victimes directes ou collatérales. Le centre accueille chaque année de plus en plus de victimes mineures qui sont des victimes lors d’un témoin d’une violence conjugale d’un de leur parent ou qui sont agressées. Plus la réaction des professionnels du centre est rapide plus le trauma se défaire et la victime peut rentrer à la maison rapidement. Chaque année, presque le nombre de consultation est en hausse.
Quelques chiffres de violences en France
Par exemple en 2016, le nombre de consultation a augmenté de plus de 20 %. Un chiffre inquiétant, selon Sophie Gromb-Monnoyeur. En revanche, les services de polices et gendarmeries ont enregistré une augmentation de 15 % de fait de violence. Une grande majorité sur des femmes. Ces chiffres sont fort probablement en dessous de la réalité, car en France seulement une femme sur dix portes plaintes pour agression contre son conjoint. Selon une étude nationale, on compte plus de 225 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales. Autre chiffre montre aussi qu’en France une femme meurt tous les trois jours suite à une agression de violence sous les coups de son conjoints ou compagnons. Ces chiffres noirs de la violence sont à revoir par les autorités françaises afin de diminuer aux maximums ses actes violents entre conjoints.